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L’Égypte dans la poigne d’Israël… Qui la sauvera du règne du mandataire

L’Égypte dans la poigne d’Israël… Qui la sauvera du règne du mandataire ?
La question n’est plus simplement une relation diplomatique entre Le Caire et Tel-Aviv, mais l’Égypte – sous le régime du président Abdel Fattah al-Sissi – est devenue un pilier fondamental du projet israélien de remodelage de la région. Israël aujourd’hui ne craint aucun acteur arabe autant qu’elle craignait l’Égypte à travers son histoire, car elle sait que toute menace stratégique à son existence ne peut provenir que de l’Égypte : un pays fort de plus de 120 millions d’habitants, d’une armée la plus importante du monde arabe, et d’une géographie qui en fait la porte d’entrée des Arabes.
Mais ce qu’a fait Israël – à travers son soutien indirect au régime de Sissi – s’apparente à un coup fatal : vider l’Égypte de son rôle et la transformer d’une « puissance régionale dirigeante » en simple suiveur dans l’orbite américano-israélienne.
Le blocus de Gaza… Sissi, partenaire de la famine
Gaza, qui voyait toujours en l’Égypte un poumon vital, se retrouve aujourd’hui enfermée dans un blocus égyptien. Le passage de Rafah, artère de vie, est devenu un outil de pression entre les mains du régime égyptien. Israël bombarde et tue, et l’Égypte ferme et assiège. Quel message plus atroce peut-on envoyer aux peuples arabes, si ce n’est que « la mère du monde » participe à la famine de ses propres frères à sa frontière ?
Le Nil… Une guerre de l’eau menée par Israël
Le Nil, c’est la vie de l’Égypte, et Israël a compris cette vérité très tôt. C’est pourquoi elle se cache derrière le projet du barrage de la Renaissance en Éthiopie : planification, financement, appui logistique. L’objectif est clair : menacer la sécurité hydrique de l’Égypte et soumettre Le Caire à un chantage permanent. Sous Sissi, l’Égypte s’est tue face à ce qui touche son unique artère vitale, jusqu’à ce que la soif devienne un danger réel pour les Égyptiens.
Le canal de Suez… D’un artère mondial à une carte de négociation
Israël ne s’est pas contentée de menacer les eaux du Nil, elle a lancé des projets concurrents comme le « canal Ben Gourion » pour affaiblir la position stratégique du canal de Suez. Au lieu de renforcer la souveraineté de l’Égypte sur sa ressource stratégique la plus précieuse, Sissi a cédé les îles de Tiran et Sanafir à l’Arabie saoudite, dans un accord qui fut un « cadeau indirect » à Israël, ouvrant la voie à l’internationalisation des eaux de la mer Rouge selon ses calculs sécuritaires et militaires.
De la puissance à la dépendance
L’Égypte, qui fut jadis la dirigeante du monde arabe et la voix forte des causes nationales et islamiques, s’est transformée sous Sissi en simple médiateur marginal entre l’occupation et les factions palestiniennes. L’armement égyptien est désormais américain, la décision politique enchaînée par les dettes et emprunts, et l’économie hypothéquée aux fonds du Golfe qui ont racheté les institutions de l’État.
Les hommes d’affaires ont fui, les investissements nationaux ont été vendus, et les sociétés stratégiques sont tombées sous la main des Émirats et de l’Arabie saoudite, alliés historiques d’Israël depuis sa création. Tout cela a fait du pouvoir politique égyptien un otage, ne bougeant que dans le sens des intérêts de Washington et Tel-Aviv.
Le gaz… Le marché de la honte
Comment un pays qui se présentait comme adversaire d’Israël peut-il devenir son client permanent pour l’énergie ? L’accord d’importation de gaz israélien par l’Égypte, d’une valeur de 35 milliards de dollars et valable jusqu’en 2040, n’était pas un simple contrat économique, mais une déclaration de soumission totale : l’Égypte se plaçant sous la dépendance de Tel-Aviv et liant son économie à la roue de l’occupation.
L’Égypte que nous connaissons… Vers où ?
Ainsi est devenue l’Égypte sous Sissi : un pays qui assiège au lieu de libérer, qui suit au lieu de diriger, qui subit au lieu de décider. Israël ne voit plus dans Le Caire un adversaire potentiel, mais un garant de sa sécurité. Et les Égyptiens, héritiers d’une histoire de résistance et de dignité, se retrouvent aujourd’hui prisonniers d’un président transformé en mandataire du projet sioniste, gérant le pays dans l’intérêt de la survie d’Israël, et non de l’Égypte.
C’est un moment décisif : soit l’Égypte retrouve son rôle historique et sa doctrine stratégique, soit elle reste otage dans la poigne d’Israël… jusqu’à ce qu’une génération décide de briser ces chaînes.

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