Le rédacteur en chef, Dr. Ezzat El-Gammal : Expert en affaires stratégiques et relations internationales écrit : Le procès d’Ursula von der Leyen… Quand l’Europe renie ses principes dans la pièce de théâtre de Bruxelles

L’Europe vient de tomber le masque. Les slogans qui ont trompé le monde pendant des décennies au nom de la démocratie et des droits de l’homme se sont effondrés. Ce qui s’est passé à Bruxelles n’était pas une visite officielle, mais une sale pièce politique à laquelle a participé l’Union européenne, dirigée par Ursula von der Leyen, qui devrait être traduite en justice pour trahison et falsification. Elle a trahi les principes de l’Union et insulté les valeurs de justice et de liberté devant les peuples du monde.

La pièce dorée d’Al-Sissi
Lors de cette visite, une statue en or du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a été érigée, et un certain nombre d’Égyptiens résidant en Europe, notamment en Belgique et en Italie, ont été mobilisés sous prétexte de célébrer la visite.
Les ambassades égyptiennes en Europe ont mis tous leurs moyens à disposition pour garantir cette mise en scène : elles ont payé les frais d’hébergement et de voyage des participants, mobilisé les médias pour couvrir l’événement et le présenter comme un grand soutien populaire au président.
Tout cela a coûté des millions d’euros, alors que la réalité sur le terrain montre que le peuple égyptien vit sous la peur et la répression, et que ces images ne reflètent que mensonges et hypocrisie politique.
L’Europe a choisi d’embellir le visage d’un régime dictatorial au Caire, de couvrir du vernis doré des sourires les mains tachées du sang des innocents à Gaza et en Égypte, et de récompenser la répression par des euros. C’est une chute morale et politique sans précédent dans l’histoire européenne depuis la fin des grandes guerres.
Ce qui s’est passé à Bruxelles n’est pas un soutien au peuple égyptien, mais un soutien direct à Israël par l’intermédiaire du Caire.
L’Union européenne n’a pas versé des milliards par amour pour le peuple, mais en récompense d’un régime qui a fermé le passage de Rafah, empêché nourriture et médicaments d’atteindre les enfants de Gaza, et participé au blocus en coordination politique et sécuritaire avec Tel-Aviv.
C’est une double trahison : trahison des valeurs européennes nées après la Seconde Guerre mondiale, et trahison de l’humanité elle-même.

Même les médias européens, prétendant défendre la liberté et l’objectivité, se sont transformés en témoins muets. Aucun n’a posé de questions sur les dizaines de milliers de prisonniers politiques égyptiens, ni sur les journalistes, ni sur les jeunes disparus dans les geôles des services de sécurité.
Tous ont acheté le silence en échange de milliards, et les plumes qui autrefois criaient pour la démocratie se sont tues, comme si les droits de l’homme dépendaient désormais de la loyauté politique et non plus de la dignité humaine.

La répression intérieure en Égypte
En Égypte, la loi d’urgence donne à l’État le droit d’arrêter toute personne sans procès. Aujourd’hui, plus de 100 000 détenus croupissent dans les prisons égyptiennes, soumis à la torture et à la disparition forcée.
Les droits humains et les libertés y sont inexistants. Il n’y a ni opposition ni protestation possible — seulement la peur, la répression et la mort politique de quiconque ose défier le pouvoir.
Abdel Fattah Al-Sissi est arrivé au pouvoir par un coup d’État contre la révolution du peuple égyptien, volant ses aspirations légitimes. Il règne aujourd’hui par la force et la terreur, trônant sur un pays dont les voix ont été étouffées et la révolution détournée.
Le monde entier connaît les méthodes de son ascension, mais il continue à régner, profitant de la peur, de la répression et de la mort silencieuse de toute opposition.
Les peuples ne meurent pas
Mais les peuples ne meurent jamais. Le peuple égyptien, malgré la douleur et l’oppression, connaît la vérité.
Les peuples arabes voient et comprennent qui vend et qui achète, qui s’incline et qui résiste.
Un jour viendra où les chaînes de la peur se briseront, et où chaque acteur de ces mascarades sera tenu responsable — ceux qui ont couvert l’injustice sous le manteau de l’aide, ceux qui ont vendu Jérusalem contre un contrat de gaz ou une photo devant les caméras.

Le monde arabo-islamique, qui compte plus de 1,9 milliard de musulmans, attend un leader capable d’unifier ses rangs et d’élever l’étendard de la dignité et de la justice.
Aujourd’hui, ils ont vendu la vérité contre des euros ; demain, ils vendront la terre.
Mais les peuples qui ont enfanté Salah ad-Din (Saladin) ne se tairont pas, car ils savent que la dignité ne s’achète pas et que l’histoire ne pardonne jamais aux traîtres, aussi longtemps que dure le temps.
Appel au procès
Au nom de la conscience humaine, et au nom des peuples libres qui croient en la justice de la parole et en la dignité humaine, nous demandons au Parlement européen, à la Cour de justice de l’Union européenne et aux organisations internationales des droits de l’homme d’ouvrir une enquête urgente et transparente sur la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour complicité politique et tromperie morale.
Elle a soutenu un régime dictatorial qui tue son peuple, réprime les journalistes, participe au blocus de Gaza en collaboration avec Israël, et couvre des mises en scène mensongères comme la statue en or d’Al-Sissi et la mobilisation des Égyptiens en Europe.
Le silence de l’Europe face aux crimes de la répression et de l’occupation, et son financement des dictateurs avec des milliards, constitue une trahison des principes démocratiques européens et une complicité inacceptable devant la conscience de l’humanité.
Il est temps de juger les responsables de cette déchéance morale, et de redéfinir ce qu’est l’Europe : est-elle encore le continent de la justice et de la liberté, ou un partenaire silencieux des crimes des régimes et de l’occupation ?



